Douleurs à la pénétration : comprendre la dyspareunie et le vaginisme
- Béatrice DEFFROMONT

- 17 sept.
- 4 min de lecture
Douleurs intimes : Pourquoi j'ai mal pendant la pénétration ?
Beaucoup de femmes consultent pour des douleurs intimes, parfois dès leurs premiers rapports. Ces douleurs peuvent prendre différentes formes : brûlure, crispation, impossibilité de pénétration… Elles ne sont jamais anodines.
Elles portent un nom – dyspareunie ou vaginisme – et surtout, elles ne sont pas une fatalité.

« Je me crispe dès qu’il s’approche… »
« J’ai peur que ça fasse mal »
« J’évite les rapports, je culpabilise, mais je n’y arrive pas »
Ces phrases, beaucoup de femmes les prononcent un jour, parfois en silence pendant des années. Les douleurs sexuelles féminines – qu’elles soient liées à la dyspareunie ou au vaginisme – sont plus fréquentes qu’on ne le pense. Et pourtant, elles restent taboues.
Mettre des mots sur ce vécu, comprendre ce qui se joue dans le corps et dans le cœur, c’est déjà une première étape pour en sortir.
La dyspareunie : quand la pénétration devient douloureuse
La dyspareunie désigne la douleur ressentie pendant un rapport avec pénétration. Elle peut se manifester comme une brûlure, un frottement, un pincement, une pression, parfois une impression de déchirure.
On distingue deux formes :
• Dyspareunie primaire : la douleur est présente dès les tout premiers rapports sexuels, sans période de sexualité indolore.
• Dyspareunie secondaire : la douleur apparaît après une période de sexualité satisfaisante. Elle survient souvent après un accouchement, une infection, une sécheresse vaginale, un traumatisme ou un changement hormonal.
Au-delà de la douleur physique, la femme entre souvent dans un cercle vicieux : douleur → peur → contracture → sécheresse → baisse du désir → nouvelles douleurs
Petit à petit, la souffrance est anticipée avant même le rapport, ce qui renforce encore l’évitement et le sentiment d’impuissance.
Le vaginisme : quand le corps dit “non” à la pénétration
Le vaginisme est un trouble différent : il se caractérise par une contraction involontaire des muscles du périnée, qui rend la pénétration impossible ou très difficile.
Derrière ce réflexe corporel se cache souvent une phobie de la pénétration : une peur panique qui peut survenir rien qu’à l’idée d’un rapport sexuel, d’un tampon ou même d’un examen gynécologique.
Il peut être :
• Primaire : présent dès l’entrée dans la vie sexuelle. La pénétration n’a jamais été possible. On y retrouve souvent des représentations erronées du corps (“mon vagin est trop petit”), une éducation marquée par la peur de la sexualité ou des croyances anxiogènes.
• Secondaire : survient après une période de sexualité sans problème. Il se développe suite à un événement douloureux ou traumatique : douleurs persistantes (dyspareunie), accouchement difficile, violences sexuelles, infection ou examen médical intrusif.
Le vécu est souvent très lourd : chaque tentative renforce la peur, la honte, le sentiment d’échec ou l’impression d’être “anormale”.
Différentes formes de douleurs sexuelles
Chaque femme vit les choses à sa manière. Les douleurs ne se manifestent pas toutes au même endroit ni de la même façon :
• À l’entrée du vagin (douleurs dites “superficielles”) : brûlure, picotement, impression de coupure dès la pénétration.
• À l’intérieur ou en profondeur (douleurs dites “profondes”) : pression, tiraillement, sensation de “coup de poignard” lors des mouvements.
• Au niveau de la vulve ou du clitoris : hypersensibilité, brûlure ou douleur au simple contact — comme dans certaines vulvodynies, qui désignent des douleurs chroniques de la vulve sans cause apparente (pas d’infection, pas de lésion visible).Repérer la localisation et la nature de la douleur est essentiel pour orienter le soin et adapter l’accompagnement thérapeutique.
Les répercussions dans la vie intime
Qu’il s’agisse de dyspareunie ou de vaginisme, les conséquences dépassent largement le moment du rapport :
• baisse ou disparition du désir,
• évitement progressif de la sexualité,
• culpabilité, colère, honte, perte d’estime de soi,
• tensions dans la relation de couple, frustration ou éloignement affectif.
Ces troubles touchent à l’intime dans toutes ses dimensions : le corps, les émotions et la relation.
Un accompagnement possible et efficace
La bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible de dépasser ces blocages. L’accompagnement thérapeutique repose sur une approche intégrative, qui prend en compte le corps, les émotions, le mental et la relation :
• identifier précisément l’origine du trouble,
• briser le cercle vicieux douleur/peur/contracture,
• apprendre à détendre le périnée et à réapprivoiser son corps,
• réintroduire progressivement le plaisir grâce à des exercices personnalisés,
• soutenir la communication et la complicité dans le couple.
La sexologie clinique et sexofonctionnelle permet ainsi de combiner travail corporel, psychologique et relationnel. Avec un accompagnement progressif, la grande majorité des femmes retrouvent une sexualité apaisée, vivante et épanouie.
Retrouver une sexualité libre et consciente
Ces troubles ne sont pas une fatalité. Ils ne définissent pas la femme qui les traverse : ils traduisent souvent un appel du corps à être entendu autrement.
Avec de l’écoute, de la patience et un accompagnement respectueux, il est possible de sortir du silence et de retrouver le chemin du plaisir.
✨ Vous méritez une sexualité douce, vivante et épanouie, à la hauteur de vos désirs et de votre sensibilité.
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